
La marine de Loire



L’histoire du village de Montsoreau est intimement liée à la Loire, comme lieu de vie et de travail. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le fleuve est couvert d’une flottille de gabares, de toues, de sapines, de chalands. Ces bateaux transportent du bois, du vin, du charbon, des pierres, du tissu. La construction des quais commencée en 1858 se poursuivra sur une trentaine d’années. Longs, larges, avec deux hauteurs de cales pour permettre le déchargement en hautes et basses eaux, ils améliorèrent considérablement l’accueil au port de Montsoreau.
Principal moyen de transport du tuffeau jusqu’au milieu du XIXe siècle, la marine de Loire assura la diffusion de cette pierre qui alimentait les chantiers de construction jusqu’à Nantes, et fut même chargée sur des bateaux de mer pour être expédiée dans les colonies, comme l’île de Saint-Domingue.
La batellerie de Loire assurait le commerce de nombre d’autres productions locales. Traditionnellement transportées sur la Loire, certaines de ces marchandises n’étaient produites ni à Candes, ni à Montsoreau : le café qui vient des Antilles, l’ardoise qui vient de Trélazé, les champignons qui n’y furent cultivés qu’à partir du XXe siècle.
Quai Alexandre Dumas, on retrouve des marques de crues et graffiti gravés dans le tuffeau sur certaines maisons à Candes dans le quartier des mariniers. Le bac de Candes qui permettait de se rendre sur l’autre rive dans le Véron a fonctionné jusqu’à la mise en service du pont de Candes en 1969. Le quai de Candes, plus petit que celui de Montsoreau, il abritait surtout une compagnie de « gabelous », douaniers chargés de surveiller le trafic du sel. Les ruelles bordées de maisons de mariniers, avec leur girouette, leurs fenêtres ouvertes sur le fleuve et les grandes portes fermant le hangar à bateau.
Les aléas climatiques : au début du XIXe siècle, un mois sans vent immobilisa 400 bateaux à Montsoreau. Ces journées passées à tuer le temps en jouant et en buvant expliquent la réputation de “bambochards” des mariniers auprès des terriens.
La borne kilométrique 500 : à l’aplomb du quai, elle marque l’étape des 500 km depuis le point limite de navigabilité en amont (Andrézieux). Surnommée “juge de paix” par les riverains, elle permettait d’arbitrer les différends entre mariniers et hâleurs.
Le vent, toujours présent, un des éléments essentiels à la navigation. Le cours de la Loire épouse l’axe des vents dominants d’ouest qui, soufflant la majeure partie de l’année, permettent la navigation à contrecourant. S’il tourne au sud, c’est signe de tempête. Celles de la Loire peuvent être dévastatrices. Quant au vent de nordouest, violent et imprévisible, cause de nombreux naufrages, on lui doit même “Fi’d’galerne!”, une insulte bien de chez nous.
La nuit le trafic devait impérativement s’arrêter une heure après le coucher du soleil pour reprendre une heure avant son lever. Le soir venu, toutes sortes d’embarcations se serraient, “s’allongeaient”, le long des berges pour y passer la nuit.
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