Sites patrimoniaux remarquables

L’histoire du village


Le Castrum de Montesorelli, le Castellum Montsorelli, Mons Sorelli et enfin Mons Sorel, sont les ancêtres du Montsoreau actuel.
Au Moyen-Age, le village comprenait deux parties : Rest et Montsoreau proprement dit. La ville « Rest » est le village aggloméré autour de l’église paroissiale actuelle. Vers l’est, sur le flanc du coteau, s’étagent les maisons de la ville, couronnant le château construit en 1455. Montsoreau devint très vite l’entrepôt où les blés du Loudunais, les vins du Chinonais, ceux du Poitou, étaient amenés. Des marchés importants s’y tenaient grâce à son port très actif. 
Sa population d’artisans, de pêcheurs, de petits vignerons n’avait jamais dépassé 600 habitants. Puis un essor extraordinaire dans l’exploitation d’une belle pierre à bâtir, le tuffeau, fit passer brutalement ce nombre à plus de 1000 habitants, maintenu pendant le premier quart du XIXème siècle. Les bonne veines de cette pierre-miracle, facile à travailler, s’épuisant peu à peu, « les perreyeurs » quittèrent le pays. La population diminua ainsi pour se stabiliser enfin aux environs de 600 personnes.
Les galeries ouvertes par les « perreyeurs » aux flancs des coteaux de Montsoreau ont ensuite abrité les cultures des champignons, dits « de Paris ». Le champignon a sa culture en sous-sol, mais au-dessus, face au ciel lumineux du Saumurois, s’étendent sur tout le territoire de la commune des vergers et des vignobles.
Le XIXème siècle modifia l’apparence de Montsoreau avec la construction en bordure du fleuve, de la route de Saumur à Candes-Saint-Martin. Entre Rest et la vieille ville, se construisirent des maisons de tuffeau blanc, issu des carrières des coteaux, qui, avec les pierres patinées des vieilles demeures font le charme de l’ensemble appelé de nos jours : Montsoreau.

Le Palais du Sénéchal  (inscrit MH depuis 1938)

Aussi appelé Sénéchaussée, il est l’un des édifices civils les plus anciens de Montsoreau. Situé en plein cœur du village historique, il servait autrefois de siège au représentant du roi, chargé de rendre la justice et de veiller à l’ordre. Sa façade austère, ponctuée de fenêtres à meneaux, témoigne de son rôle administratif et judiciaire sous l’Ancien Régime. Ce bâtiment en tuffeau, typique de l’architecture locale, fait face à la Loire, affirmant la puissance de l’autorité royale dans cette région stratégique. Bien qu’il ait perdu sa fonction d’origine, il reste un repère marquant dans le paysage urbain. Il rappelle que Montsoreau fut un lieu de pouvoir autant que de commerce fluvial. 

L’église castrale et paroissiale Notre-Dame du Boile

Egalement appelée chapelle Saint-Michel du Boile, a été fondée en 1219 par Gautier de Montsoreau. Située entre la basse-cour du château et la place du marché, elle servait de lieu de culte pour la famille seigneuriale et son entourage. Au fil des siècles, l’église a subi plusieurs transformations, notamment sous l’influence de la famille de Chambes, dont les armoiries ornent la clé de voûte de la chapelle. À partir du XVIᵉ siècle, elle prend le nom de Saint-Michel, probablement en raison de l’adhésion de Philippe et Charles de Chambes à l’Ordre de Saint-Michel. Classée monument historique le 3 décembre 1930. 

Le moulin à vent de la tranchée (inscrit MH)

L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1978. Le Moulin de la Tranchée, situé sur les hauteurs de Montsoreau, est un témoin discret mais précieux du patrimoine rural ligérien. Construit au XIXe siècle, ce moulin à vent offrait jadis aux habitants du village la farine nécessaire à leur subsistance. Aujourd’hui en ruine, il reste visible depuis les chemins de randonnée qui serpentent entre coteaux et vignes. Sa silhouette, posée entre ciel et Loire, évoque le travail des hommes et le souffle du vent qui jadis faisait tourner ses ailes. Le site offre un point de vue remarquable sur la vallée et le château de Montsoreau. Vestige d’un temps révolu, il conserve une valeur historique et poétique indéniable. 
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Dolmen de la Pierrelée (inscrit MH)

Le dolmen est situé dans le département français de Maine-et-Loire, sur la commune de Montsoreau, en aval de la confluence de la Vienne et de la Loire, sur la rive gauche de la Loire. Le dolmen est un monument historique inscrit, construit sur le lieu-dit qui porte le nom de Pierrelée, ou Pierre-Lée, qui à l’évidence provient du nom du dolmen. En effet, le nom de Pierre-Lée dérive du latin Petra Lata qui signifie pierre large. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1970. Il se présente comme un dolmen effondré disposant de deux dalles de couverture, maçonné par la suite en vue d’un usage d’habitation. Il n’est plus habité depuis 1861.
Le dolmen de la Pierrelée est une construction mégalithique préhistorique, il est constitué de blocs de pierres en partie recouverts par un tumulus. Son usage est incertain, il pourrait s’agir d’un lieu de sépulture, mais aussi d’une habitation.
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Pont de Varennes-Montsoreau

Le pont de Varennes-Montsoreau est un pont routier en acier qui franchit la Loire entre les communes de Montsoreau et Varennes-sur-Loire (Maine-et-Loire). Il fut achevé et ouvert à la circulation en 1917. Il fait partie des plus longs ponts de France avec ses 600 mètres de longueur (100e position) et une portée principale de 50 mètres (174e position).
Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, l’idée de relier Montsoreau à Varennes-sur-Loire émerge, mais est repoussée à de nombreuses reprises, en 1881, 1886, 1889, 1896. Jusqu’à ce que le préfet de Maine-et-Loire décide en 1901 d’accompagner les « deux cantons dont les opinions sont franchement républicaines et qui sont, peut-être quelque peu sacrifiés par la majorité réactionnaire du Conseil général ». Toutefois, les travaux ne commencent qu’en octobre 1911, et il ne sera finalement ouvert à la circulation qu’en 1917 en raison d’une accumulation de retards dus à des crues ou à un manque de main-d’œuvre. L’armée française le fait partiellement sauter le 19 juin 1940 face à l’avancée allemande5 lors de la défense de la Loire. Il est reconstruit pendant l’Occupation. Comme tous les ponts de la Loire, il subit les bombardements aériens alliés après le débarquement de Normandie. Il est partiellement détruit dans la nuit du 13 juin 1944, malgré la DCA installée aux abords du pont. Les Allemands construiront un pont provisoire en bois le 27 juin à Gaure. La partie détruite est reconstruite à l’identique après-guerre. En 1986 sa destruction est envisagée afin de l’élargir. En septembre 2017, les villages de Turquant, Varennes-sur-Loire et Montsoreau fêtent le centenaire de l’ouverture du pont à la circulation.

Le Monument aux morts de la guerre 1914-1918

 « Le monument aux morts du cimetière de Montsoreau témoigne du difficile travail de deuil que durent traverser les personnes qui perdirent un proche lors de la Grande Guerre et de la quête des corps qui suivit souvent la fin des hostilités. Dans un lieu plus intime que la place du Mail, le Conseil municipal et les Montsoréliens ont ainsi souhaité ériger un second monument aux morts qui permit de pouvoir disposer d’un lieu de commémoration et de recueillement, individuel ou collectif, aux proches des victimes dont les corps furent rapatriés comme à ceux pour qui le lieu de sépulture du disparu demeurait lointain, voire inconnu ». Pour en savoir plus

Les anciennes halles

Aujourd’hui Société de l’Union de boule de fort.
« Cet édifice est notable en ce qu’il conserve encore en élévation un mur et en remploi des éléments de charpente de l’ancienne halle. Il abrite une société et un boulodrome, témoignant de la prégnance du jeu de boule de fort en Maine-et-Loire. » (source Gertrude Pays de la Loire).
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